lundi 16 mars 2015

Le dernier pape






Le dernier pape de Luis Miguel Rocha aux Editions de l'Aube





   2006 Sarah Monteiro, journaliste portugaise rentre à Londres où elle est journaliste après un séjour dans son Portugal natal. Elle ouvre son courrier accumulé pendant ses vacances et y découvre une liste de noms et un code. Sur cette liste figure celui de son père. Ce document lui a été envoyé par un homme au nom italien qui  lui dit vaguement quelque chose mais elle ne se souvient pas quoi. A peine l'enveloppe ouverte, elle se sent surveillée. Un homme s'introduit chez elle. Elle comprend que cette liste la met en danger. Elle ne doit sa survie qu'à l'intervention d'un homme qui liquide son agresseur et qui l'aide dans sa fuite. Elle appelle son père au téléphone qui lui dit de faire confiance à cette homme, Rafael. Première étape de leur fuite le Portugal pour demander des explications à ce père qui lui paraît de plus en plus inconnu.


  29 septembre 1978, le pape Jean-Paul premier est découvert mort dans son lit après trente-trois jours de pontificat. C'est la première fois qu'un pape rend l'âme sans témoin. Le corps du Saint Père est bizarrement embaumé aussitôt, excluant toute autopsie. La cause officielle de la mort est une crise cardiaque. Pourquoi le protocole si bien réglé organisant le cérémonial en cas de décès du pape a-t-il été à ce point accéléré?

  Sarah et Rafael sont en fuite, pourchassés par de dangereux individus qui semblent disposer de beaucoup de moyens pour les retrouver et les éliminer. Mais que contient cette liste?  Sarah comprend vite la puissance de leur adversaire  quand elle découvre dans la presse qu'elle est accusée de la mort de plusieurs personnes en contact avec des documents similaires. Des documents qui auraient une relation avec la mort de Jean-Paul premier.


   Le dernier pape nous plonge au coeur des intrigues politiques, des luttes de pouvoir à l'intérieur du Vatican mais aussi à l 'extérieur. Il nous montre un Vatican, loin de l'image de phare du catholicisme. Le Vatican est avant tout un état soumis aux mêmes luttes de pouvoir, soumis aux mêmes influences que n'importe quel autre. Plus peut-être par le caractère universel de sa mission. Un roman passionnant qui nous montre combien l'information à laquelle a accès le commun des  mortels peut être éloignée des faits. Seul bémol le style de l'auteur que j'ai trouvé un peu lourd et qui m'a occasionné quelques décrochages mais l'ensemble reste très attrayant. Ce roman est le premier volet d'une série intitulée Complots au Vatican dont j'ai hâte de lire la suite.

   "Les vies humaines ne sont que des jouets entre les mains du destin ou des puissants, et les plus dangereux ne sont pas ceux qui apparaissent sous le feu des projecteurs. Les détenteurs du vrai pouvoir restent dans l'ombre, n'hésitant jamais à sacrifier des vies comme ils déplaceraient de simples pions en fonction de leurs intérêts, de possibles menaces - y compris celles de leurs prétendus alliés qui d'un seul claquement de doigts peuvent devenir des ennemis à abattre."

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